« Être le partenaire de la transformation environnementale des entreprises »

GreenFlex croit en une « économie régénérative »

Interview de Marie-Sylvie Bertail, directrice générale de GreenFlex

Pouvez-vous présenter GreenFlex ?

Nous sommes un multi-expert de l’accompagnement des entreprises et des collectivités dans leur transition environnementale. Les 550 collaborateurs de GreenFlex se répartissent autour de 4 métiers qui font notre modèle : le conseil pour construire les feuilles de route des entreprises et des territoires en matière de stratégie RSE, carbone, énergie, mobilité et pour structurer des filières durables. L’accompagnement opérationnel pour mettre en œuvre concrètement les projets de performance énergétique et environnementale : études techniques, schémas directeurs mais aussi assistance à maîtrise d’ouvrage. Les solutions digitales pour connecter les données, optimiser les performances et mesurer l’impact des actions entreprises. Enfin notre quatrième métier est le financement, nous combinons leasing, contrats de performance énergétique et CEE pour permettre à nos clients d’accélérer la mise en place de leurs plans d’actions.

Le gouvernement Français a annoncé le très attendu plan de relance de l’économie avec une part importante dédiée à la transition écologique, comment le percevez-vous ?

Un investissement de 30 milliards d’euros dans la transition environnementale, c’est forcément historique. C’est l’occasion d’accélérer et de développer certains secteurs d’avenir pour faire un pas en avant dans le « monde d’après ».

Nous attendons des précisions sur ces annonces mais on peut constater que certaines priorités émergent fortement : la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés, le développement d’une mobilité décarbonée, la transition de notre système agricole vers l’agroécologie ou encore l’investissement dans les technologies vertes. Cependant, on pourrait souhaiter que les projets soutenus par l’État soient associés à plus d’éco-conditionnalitées ou d’exigences de performance afin de favoriser les projets à fort impact. On regrette également que certaines ENR n’aient pas du tout été évoquées en tant que telles : biomasse, biogaz, solaire, éolien.

J’ajouterais que si on parle beaucoup du plan de relance au niveau national, c’est en fait une fusée à plusieurs étages : l’Europe, la France et bien sur les régions qui comme l’Auvergne Rhône-Alpes ou l’Occitanie ont choisi d’établir des Green New Deals locaux.

GreenFlex est fortement identifié sur les thématiques citées, quel va être l’impact de ce plan de relance sur votre activité et sur vos clients ?

Les mesures mises en place par l’État dans le cadre de ce plan sont multiples et il est complexe de bien s’y repérer.  En tant qu’interlocuteur privilégié des acteurs privés et publics sur ces sujets, nous jouons un rôle de partenaire auprès des entreprises qui veulent bénéficier de ce plan d’investissement pour effectuer leur transformation.

Nous avons l’habitude de porter des projets complexes impliquant de nombreuses parties-prenantes pour le secteur du retail, de l’industrie ou du bâtiment. Nous allons donc continuer à suivre et décrypter pour nos clients les précisions qui seront données dans les semaines qui viennent, afin de pouvoir les aider à optimiser leur recherche de financement auprès des divers acteurs que sont l’ADEME, Bpifrance, les Programmes, les Banques etc.

Nous nous appuyons donc sur notre modèle multi-expertise pour conseiller et accompagner nos clients sur tous les aspects de leur transition : efficacité énergétique, rénovations, mobilité et leur faciliter l’accès aux subventions et prêts de l’État dans des conditions optimales ce qui nécessite à la fois des compétences en ingénierie technique et financière.

GreenFlex croit en une « économie régénérative » , pouvez-vous développer ce concept?

C’est un modèle dans lequel les organisations, à travers leurs activités, vont chercher à rétablir l’équilibre des écosystèmes. Concrètement, cela signifie qu’elles vont avoir une approche globale de leurs impacts et chercher à les réduire drastiquement, à compenser les impacts résiduels, et aller au-delà en créant de la valeur environnementale et sociétale pour tous. L’idée centrale est donc de ne pas se contenter d’améliorer les impacts en faisant de l’efficacité énergétique par exemple, mais d’aller au-delà en restaurant des écosystèmes endommagés ou en produisant sur site plus d’énergie verte que l’on en consomme.

Le sens de ce modèle est de permettre aux entreprises de repenser en profondeur leur activité vers plus de sobriété, d’interroger leurs besoins, et finalement de mettre la génération de valeur environnementale et sociétale au même degré d’urgence que la génération de profits dans la gouvernance de l’entreprise.

Quelles sont les perspectives de GreenFlex pour les années à venir?

Aujourd’hui relier les enjeux économiques aux enjeux écologiques ce n’est pas suffisant et nous avons besoin de changer véritablement de trajectoire. C’est le sens du nouveau positionnement que nous avons mis en place chez GreenFlex : aller plus loin que la réduction des impacts avec l’ambition d’amener nos clients vers cette économie régénérative.

L’année 2020 marque donc une nouvelle étape dans l’histoire de GreenFlex. L’ambition pour les années à venir est de renforcer ce modèle « multi-expertise » qui fait notre unicité sur le marché pour étendre notre capacité à accompagner de l’idée à l’action chaque secteur sur lequel nous sommes positionnés afin d’être le premier partenaire de la transformation environnementale des entreprises.