GreenFlex Actualités Articles Directive efficacité énergétique : obligations & calendrier Directive efficacité énergétique : obligations & calendrier La Directive efficacité énergétique du 30 avril 2025 modifie les obligations des entreprises. Quelles sont les nouveautés et comment les mettre en application ? Inscrivez-vous à la newsletter Sommaire Qu’est ce que la directive efficacité énergétique (DEE ou EED) ? Quelles sont les nouveautés introduites ? Quels impacts et obligations pour les acteurs ? Le calendrier de mise en œuvre à respecter FAQ Qu’est ce que la directive efficacité énergétique (DEE ou EED) ? La transformation structurelle du modèle énergétique de l’Union européenne a pour but d’atteindre trois grands objectifs : Sécurité énergétique : réduire la dépendance vis-à-vis des importations, notamment des hydrocarbures russes. Durabilité : réduire les émissions de gaz à effet de serre conformément à l’Accord de Paris. Compétitivité : maintenir une économie performante et innovante dans un contexte de transition. Ces ambitions s’inscrivent dans la stratégie “Green Deal européen”, adoptée en décembre 2019, qui a pour objectif de faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre à l’horizon 2050. L’énergie y occupe une place centrale, puisqu’elle représente environ 75 % des émissions totales de gaz à effet de serre de l’UE. Face à ces attentes, le cadre législatif européen de l’énergie repose sur plusieurs directives complémentaires : Directive (UE) 2023/1791 relative à l’efficacité énergétique (révision de la directive 2012/27/UE). Directive (UE) 2023/2413 sur la promotion des énergies renouvelables (RED III). Directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD), en cours de révision en 2025. Ces textes composent le paquet “Fit for 55”, présenté par la Commission européenne en juillet 2021, qui vise une réduction nette de 55 % des émissions de GES d’ici 2030 (par rapport à 1990). Ils forment un ensemble cohérent : améliorer l’efficacité énergétique, accroître la part des renouvelables et réduire la demande énergétique globale. Quelles sont les nouveautés introduites ? La directive révisée sur l’efficacité énergétique (DEE) a été publiée au Journal officiel de l’Union européenne (JOUE) le 20 septembre 2023 et a été transposée dans le droit français le 30 avril 2025 sous couvert de la loi DDADUE. Elle instaure de nouvelles obligations pour les États membres. La directive vise à accélérer le rythme d’économies d’énergie obligatoires. Celui-ci passe de 0,8 % à 1,3 % pour 2024-2025, 1,5 % pour 2026-2027 et 1,9 % à partir de 2028. Elle formalise le principe « Efficiency First » selon lequel l’efficacité énergétique doit être l’objectif prioritaire dans toutes les décisions liées à la planification, l’investissement et la régulation dans le domaine de l’énergie. Ce principe s’applique aux secteurs énergie, mais également aux secteurs qui influencent les consommations énergétiques comme le bâtiment, le transport, les TIC, l’agriculture, les finances, etc. GreenFlex accompagne ces secteurs depuis de nombreuses années Le texte donne un rôle d’exemplarité au secteur public. Les Etats ont l’obligation de garantir une réduction de la consommation des organismes et de l’administration publics d’au moins 1,9 % par an (par rapport à 2021) ainsi que d’agir pour la rénovation d’au moins 3 % de la surface de leurs bâtiments chauffés/refroidis. À nouveau, un accompagnement complet, de la conception de la stratégie à l’application des mesures de réduction des consommations, peut être assuré par GreenFlex. En parallèle, la directive renforce les obligations des entreprises. De nouveaux seuils de consommation énergétique sont retenus pour les obligations réglementaires de système de management de l’énergie (ISO 50001) et d’audit énergétique. Quels impacts et obligations pour les acteurs ? Les SMé D’ici le 11 octobre 2027, les acteurs dont la consommation énergétique est supérieure ou égale à 23,6 GWh sont assujetties à la mise en place d’un Système de Management Energétique (SMé) vérifiable, par exemple certifié par la norme ISO 50 001 (NF). L’ISO 50001 est une norme internationale visant l’amélioration continue de la performance énergétique. Elle repose sur l’analyse détaillée de vos consommations d’énergie afin d’identifier les principaux postes énergivores et les leviers d’optimisation possibles. La certification, délivrée par un organisme accrédité, requiert la mise en œuvre d’un Système de Management de l’Énergie (SMé). Ce dispositif constitue un véritable outil de energy management, permettant de mieux piloter vos usages énergétiques tout en renforçant votre productivité. La démarche SMé consiste à élaborer et mettre en œuvre une politique énergétique claire, à définir des objectifs réalistes en matière d’efficacité énergétique et à concevoir des plans d’action adaptés pour les atteindre, notamment en : réduisant les gaspillages, optimisant les processus, suivant et évaluant les progrès réalisés. Pour construire un système de management de l’énergie à la fois efficace et durable, GreenFlex vous accompagne à travers 4 étapes complémentaires : Évaluation de l’écart à la norme ISO 50001, Formation et accompagnement au déploiement de votre SMé, Réalisation d’audits internes de votre SMé, Pilotage et amélioration continue post-certification, incluant les audits de certification et de renouvellement. Certification ISO 50 001 : comment Laïta a déployé son Système de Management de l’Energie sur 3 sites industriels ? Je lis le cas client SMé : quels avantages ? La mise en place d’un SMé offre de nombreux bénéfices : Maîtriser votre facture énergétique pour contrer l’augmentation des prix de l’énergie, bénéficier d’un potentiel abattement TURPE pour vos sites électro-intensifs et répondre aux ambitions du décret tertiaire Être exempté d’audit énergétique ou de contrôle de vos installations de froid Améliorer le ROI de votre projet pour un site ETS en bénéficiant de CEE spécifiques Impliquer et faire monter en compétences vos collaborateurs La mise en œuvre d’un Système de Management de l’Énergie (SMé) présente de nombreux avantages : Maîtriser vos coûts énergétiques face à la hausse des prix de l’énergie, tout en profitant d’un abattement potentiel du TURPE pour les sites électro-intensifs et en répondant aux exigences du décret tertiaire. Bénéficier d’exemptions réglementaires, notamment de l’audit énergétique ou du contrôle des installations de froid. Optimiser le retour sur investissement (ROI) de vos projets sur sites ETS, grâce à l’accès à des CEE spécifiques. Impliquer vos collaborateurs et renforcer leurs compétences en matière de performance énergétique. Vous souhaitez maîtriser vos consommations d’énergie ? Echangez avec un expert Les audits énergétiques Les audits énergétiques sont, au 11 octobre 2026 prochain, obligatoires pour les entreprises ayant une consommation d’énergie annuelle finale de plus de 2,75 GWh (calcul basé sur la moyenne des trois dernières années). L’audit énergétique est une analyse détaillée et structurée de la consommation d’énergie d’un bâtiment, d’un site industriel, d’une entreprise ou d’une collectivité. Un audit énergétique conforme suit la méthode de la norme NF EN 16247-1/2/3/4. Il doit être réalisé par un auditeur qualifié (certification OPQIBI, bureau d’études qualifié, ou auditeur interne si l’entreprise est certifiée ISO 50 001) et porte sur a minima 80% de la facture énergétique de l’entreprise et est évalué en kWh et en euros hors TVA. Il couvre l’ensemble des énergies (électricité, gaz, carburants, chaleur, etc.) des établissements d’un même SIREN y compris le transport et les achats d’énergie. A ce jour, seules les organisations ayant mis en place un Système de Management de l’Energie en sont exemptées. Bien que ponctuel, l’accompagnement par un tiers comme GreenFlex pour un audit énergétique en entreprise permet d’aller au-delà de l’obligation réglementaire et : Conforter la mise en place de la démarche de performance énergétique existante Intervenir sur la performance des bâtiments, des procédés et des transports Mettre en perspective de nouvelles opportunités d’économies d’énergie Être accompagné sur le long terme dans la mise en place des préconisations Vous souhaitez être accompagné ? Découvrez comment nous vous aidons Comment répondre à ces obligations ? La directive prévoit un cadre renforcé pour le financement de l’efficacité énergétique (instruments, soutien public/privé, mécanismes innovants, etc.), ainsi que la mise en place de recommandations de la Commission pour harmoniser les fonds nationaux d’efficacité énergétique. Dans ce cadre, GreenFlex propose des solutions pour vous aider à identifier les financements adaptés à vos projets. Quelles sanctions sont prévues ? En cas de manquement à ces obligations, (expiration de la certification ISO 50 001, démarche ISO 50 001 non reconnue par les organismes accrédités, etc.) le représentant de l’État peut prononcer une amende administrative prévue à l’article L.233-4 du Code de l’énergie. Le montant de cette amende peut aller jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires hors taxes du dernier exercice clos ou en cas de récidive, jusqu’à 4%. Les datas centers et infrastructures énergivores Après le secteur public et privé, la directive retranscrite cible certains domaines particulièrement énergivores : Les Data Centers: obligation de suivi et de notification de leur performance énergétique (consommation, chaleur récupérée, etc.) Les réseaux de chaleur et de froid (district heating/cooling) de plus de 5 MW : obligation d’établir un plan d’action, d’améliorer l’efficacité, de réduire les pertes et d’augmenter la part d’énergie renouvelable. Des solutions clés en main adéquates et efficaces existent, en s’appuyant sur l’expertise des équipes GreenFlex. Le calendrier de mise en œuvre à respecter En résumé, le calendrier des échéances à venir est le suivant : Le 11 octobre 2026 : les entreprises dont la consommation d’énergie annuelle finale dépasse 2,75 GWh doivent avoir réalisé leur audit énergétique obligatoire, à renouveler tous les quatre ans. Le 11 octobre 2027 : les entreprises dont consommation énergétique est supérieure ou égale à 23,6 GWh doivent avoir mis en place un système de management de l’énergie (ISO 50001). Période 2028 – 2030 : le rythme annuel d’économies d’énergie s’intensifie progressivement, passant de 1,3 % à 1,9 % selon les années. Les États doivent maintenir une moyenne de 1,49 % d’économies par an sur la période 2024-2030. À l’horizon 2030 : l’Union européenne a un objectif de réduction d’au moins 11,7 % de sa consommation d’énergie finale par rapport aux projections de 2020. Un bilan global sera réalisé pour ajuster les politiques et fixer les cibles à 2040. FAQ Qu’est-ce que la Directive sur l’efficacité énergétique ? C’est une loi européenne qui vise à réduire de 11,7 % la consommation d’énergie finale d’ici 2030, dans le cadre du Green Deal et du paquet Fit for 55. Quand la directive efficacité énergétique entre-t-elle en vigueur ? Elle est entrée en vigueur le 10 octobre 2023 et est transposée en droit français dans le Code de l’énergie depuis le 30 avril 2025. Quelles sont ses principales nouveautés de la directive efficacité énergétique pour les entreprises ? Les acteurs économies consommant ≥ 23,6 GWh/an doivent mettre en place un Système de Management de l’Énergie (SMÉ) certifié ISO 50 001 d’ici octobre 2027. Les audits énergétiques deviennent obligatoires pour les entreprises consommant > 2,75 GWh/an, à réaliser tous les 4 ans selon la norme NF EN 16247. Qui est concerné par la directive efficacité énergétique ? Tous les États membres, les administrations publiques, les entreprises consommatrices d’énergie et les exploitants de data centers. Est-on exempté des obligations de la directive efficacité énergétique si on a déjà un contrat de performance énergétique (CPE) ? À ce jour, seules les entreprises disposant d’un Système de Management de l’Énergie bénéficient d’une exemption. Le droit européen prévoit toutefois d’autres cas d’exonération, tels que la combinaison d’une certification ISO 14001 avec un audit énergétique conforme, ou encore la mise en place d’un Contrat de Performance Énergétique (CPE) couvrant au moins 80 % de la consommation d’énergie finale du SIREN. Cependant, ces dispositions n’ont pas encore été transposées en droit français et ne sont donc pas applicables pour le moment. En résumé La directive d’efficacité énergétique renforce les objectifs européens en visant une réduction de 11,7 % de la consommation d’énergie finale d’ici 2030 et formalise le principe “Energy Efficiency First”. Les organismes du secteur public doivent désormais être exemplaires avec une réduction annuelle de 1,9 % de sa consommation et la rénovation de 3 % de leurs bâtiments chaque année. Les entreprises énergivores et les data centres sont soumis à des audits énergétiques, systèmes de management de l’énergie et reporting obligatoire, tandis que la directive intègre également un volet social pour lutter contre la précarité énergétique. À propos de l’ISO 50 001 Loi DDADUE et obligations énergétiques Accompagnement à la certification ISO 50 001 de 3 laiteries – Laïta Accompagnement vers la certification ISO 50001